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Le moulin du Père Maxime
par Guylaine Hudon le 2016-11-20

Des moulins et des gens d’ici

 

Le moulin du Père Maxime

Un moulin, un propriétaire bien ancré dans son milieu

 

Le moulin à scie du Père Maxime, moulin mû à l’eau, semble avoir eu une grande importance ici, à l’image de celui qui lui a donné son nom, Maxime Tremblay, le dernier à l’avoir opéré. Des vestiges témoignent de son existence près d’une branche de la rivière Tortue, à un kilomètre à l’ouest du moulin Charles-Antoine St-Pierre, aujourd’hui L’Auberge des Glacis, entre le chemin des Morin et le chemin Lamartine est.

Quand Abondance Fortin et son épouse, Césarie Thibault, vendent le moulin à Herménégilde Gaudreau, en 1862, ils vendent un terrain enclavé dans leur terre, le moulin à scie inclus. Ce moulin appartenait au vendeur qui l’avait obtenu par rétrocession et résiliation de François Bélanger, meunier de Beauport, le onze novembre de la même année. En 1906Herménéglide Gaudreau le transmet à son fils Arthur qui le vend à Charles Tremblay en 1921. Maxime, son frère, l’achète en 1923. Ce dernier en a été à la barre une trentaine d’années. Cependant, Albert Thibault, menuisier, en a été propriétaire de 1949 à 1952, date à laquelle Maxime en reprend possession. Le moulin cesse ses opérations en 1959.

Le terrain du moulin et la terre cultivée par Maxime appartiennent à la famille Tremblay depuis quatre générations. Aujourd’hui, on retrouve Martin, arrière- petit-fils, cultivateur comme Fernand, son père, François, son grand-père et Maxime, son arrière-grand-père. Depuis, le domaine s’est considérablement agrandi. La ferme Tremblay compte une trentaine de vaches laitières. La famille exploite aussi grande érablière au 4rang de Saint-Eugène.

Maxime Tremblay (1870-1967)

Maxime Tremblay, fils d’Octave Tremblay et de Philomène Coulombe, épouse Clara Dubé à Saint-Aubert en 1896. Ils demeurent d’abord au 4rang de Saint-Eugène puis s’établissent au 2rang de L’Islet en 1918. Onze enfants naissent de cette union. Demeurés dans la région, ils s’unissent aux grandes familles des alentours.

La notoriété de l’ancêtre semble s’être bien répandue puisque la route qui relie les 2e et 3rangs de L’Islet via le moulin porte son nom en 1968. C’est la route du Père Maxime, maintenant appelée route De la Tortue.

Voici des informations fournies par M. Fernand Tremblay, petit-fils, et son épouse, Édith Fortin Tremblay. Ils habitent encore aujourd’hui la maison de Maxime Tremblay.

  • Au début, la scie du moulin avait un fonctionnement horizontal, contrairement aux scies circulaires aujourd’hui.

  • Lors des grandes sécheresses, le moulin devait cesser ses activités, la roue n’étant plus suffisamment alimentée pour remplir les godets et pouvoir tourner.

  • Maxime Tremblay et sa famille habitaient au 4rang, où leurs descendants exploitent l’érablière chaque printemps.

  • Désiré Gamache, le vendeur de la maison du 2rang, a fini ses jours dans celle-ci, avec le couple Dubé Tremblay.

  • À leur mariage, en 1959, Fernand Tremblay et son épouse ont emménagé dans la maison ancestrale avec le grand-père et sa conjointe. Ils ont pris soin de l’aïeul Maxime jusqu’à son décès en 1967.

  • Le moulin a été converti à la vapeur par Roméo Dubé.

  • Alphonse Tremblay a scié longtemps pour son père.

  • 1959 a été la dernière année de sciage au moulin.

  • Le mécanisme du moulin a été vendu à un fils de Nilus Leclerc.

  • Quelques hommes Tremblay sont venus s’établir dans notre région, traversant le fleuve en canot pour rencontrer l’âme sœur. Trop de consanguinité les unissait à la gent féminine de la région de Charlevoix. On prétend même qu’un des leurs s’est noyé avant d’atteindre la rive opposée.

  • Édith a appris et pratiqué les métiers de cardage et de foulage de la laine à la main. Elle a fabriqué du savon du pays et du savon blanc. Elle a aussi fait du beurre avec la barate et a cuit son pain de ménage.

    Informations fournies par Mme Solange Tremblay, petite- fille de Maxime Tremblay.

  • Son père, Philippe, lui a déjà parlé d’un premier moulin à scie que son père aurait exploité sur sa terre au 4e, terre qui allait jusqu’aux 5e et 6e rangs.

  • Au 2rang, la grange a été déménagée au nord de la route. Son grand-père avait une forge en face de la maison.

  • Après le décès de Marie-Louise, la jeune épouse de François, laissé veuf avec quatre enfants, le couple Dubé Tremblay, a gardé la famille sous son toit. Pour Clara, c’était une deuxième famille à 60 ans.

  • Le couple Fortin Tremblay a pris soin de François et des grands-parents Maxime et Clara jusqu'à leur fin de vie.

    Informations  tirées des notes de Marie-Marthe Caron de St-Eugène.

    Au 4rang de Saint-Eugène :

  • Maxime Tremblay a agrandi sa maison pour faire une école. La maîtresse était Marie-Anna Thibault.

  • En 1904, l’école a dû fermer à cause de l’émigration massive aux E.U.

  • Maxime entretenait la route qu’on appelait la route du Père Maxime avec sa petite jument rouge qui avait pour nom Julienne, à cause du vendeur, un dénommé Jules.

  • Ferdinand Boucher a acheté sa maison pour la reconstruire à L’Islet près du monument.

    Un grand merci à vous quatre pour ces précieuses informations.

    Jeanne-Aimée Bélanger

    Source écrite :

    GA Verreau NP, 1862; C Leclerc NP, 1905; H Boisvert NP 1921, 1923; J N Bernier NP 1949, 1952; Registres paroissiaux Notre-Dame de Bonsecours, Saint-Aubert; recensement 1881.

    Notes de Marie-Marthe Caron.

    Source orale :

    Fernand Tremblay, Édith Fortin Tremblay et Solange Tremblay.


Photo des vestiges du moulin. Photo : Jeanne-Aimée Bélanger.


Maxime Tremblay et Clara Fortin, son épouse devant leur maison située au 2e rang en face de la route Tortue. Photo fournie par Fernand Tremblay.




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