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Maison Dion
par Guylaine Hudon le 2022-12-26

Il est né le divin enfant

Nous écrivons ce texte presque 10 jours après l’Halloween. Si Noël est un incontournable dans nos journaux en décembre, nous avons pourtant vu comment l’Halloween semble devenir pour les enfants la plus grande fête de l’année : c’est du moins ce qu’on affirme de plus en plus. Nous en doutions. Pourquoi en serait-il ainsi?

Et pourquoi pas? Si à Noël, des parents peuvent se déguiser en Père Noël pour leur plaisir et celui des tout-petits, à l’Hallo-ween, tous les adultes qui le souhaitent peuvent partager la fantaisie des enfants et se déguiser. À Noël, c’est une joie de donner et de recevoir des cadeaux; le 31 octobre, tout le monde peut offrir des gâteries et même les petits peuvent ouvrir leur porte pour donner des bonbons avant d’aller faire la joyeuse tournée.

S’il nous est arrivé de ne pas pouvoir décorer ou ouvrir notre porte à l’Halloween, personne ne nous en a tenu rigueur mais oublier de donner un cadeau à Noël serait impardonnable.

Cette année, la veille du 31, nous n’avions eu ni le temps ni l’énergie de décorer. Une amie est venue à la rescousse. Pendant deux heures, nous avons eu un plaisir fou à décorer et aménager le terrain et le gazébo. Avec comme trame sonore, des sons drôles ou hallucinants qui plus d’une fois nous faisaient rigoler : autrement dit, malgré la fatigue, on s’est amusés comme des enfants. On peut dévoiler le nom de cette magicienne : Louise Gamache. Ce fut notre fée des étoiles.

Quelle surprise, en cette fin de journée, après avoir à notre tour improvisé un déguisement, de retrouver un plein d’énergie à mesure que nous accueillions enfants et parents maquillés ou déguisés. Ils étaient tous d’une grande politesse et d’une grande gentillesse. Il faudrait même ajouter d’une grande générosité. L’esprit de partage était la dominante : en laisser pour les autres même quand on leur laissait le choix.

Quand l’aîné de trois jeunes tout à la joie de choisir parmi les surprises s’arrêta soudain : « Oh! madame, quelle heure est-il? » puis, se tournant vers les autres : « On a promis d’être de retour à 7 heures et quart » j’ai réalisé que je n’avais pas l’heure, mais je me suis souvenu, oh! Miracle, que la cloche de l’église avait sonné 6 heures quelques minutes auparavant. Mais, surtout, c’est moi qui resta sonné devant ces belles     valeurs : le respect et la confiance de part et d’autre règnent encore dans de jeunes familles, ça fait du bien…

D’autres surprises de cette soirée : être salués par un « Joyeuse » Halloween! comme le Joyeux Noël! à l’arrivée des invités qui met le cœur à la fête. Et le « Merci, c’est pas grave si vous n’avez plus de bonbons, on veut voir votre décor… » Pour leur éviter la déception après avoir traversé la rue, nous les avions avertis : « Désolés, notre réserve est épuisée. »

Pendant plusieurs années, beaucoup de gens refusaient de fêter l’Halloween; le règne de l’enfant-roi n’avait-il pas enlevé aux gens le goût de fêter l’Halloween et même Noël? Pour nous, le 31 octobre était et demeure pour les enfants et les parents la chance de connaître les voisins et les nouveaux arrivants, créant ainsi des liens avant de se mettre à l’abri pour l’hiver. Mais pourquoi avoir raconté cette tranche de vie de la Maison Dion? Parce que cet événement reflète ce que nos ancêtres nous ont légué : le temps de préparation d’une fête est aussi important que la fête elle-même. Décorer, se déguiser ou mettre ses plus beaux habits, préparer ou trouver de belles et de bonnes choses à offrir. Mais aussi aider les aînés à couper le sapin, accrocher les décorations aux endroits peu accessibles, cuisiner ensemble des montagnes de nourriture.

Même un médecin comme le Docteur Dion trouvait précieux de consacrer du temps à pratiquer les plus beaux chants de Noël en s’unissant aux voisins et amis. Ces cantiques réunissaient autant ceux et celles de la chorale que tous ceux qui participaient à la célébration à l’église, faisant de Noël un temps fort de l’année qui donnait le courage, la joie et l’espoir en rassemblant les énergies pour traverser l’hiver : une fête de partage et d’amour plutôt qu’une consécration de la consommation. Petits et grands auront toujours besoin de la fantaisie de Noël et de l’esprit fraternel qui transcende cet événement.

En décembre, nous porterons le flambeau et à la demande de nombreux amateurs de marche, c’est avec bonheur que nous diffuserons de la musique de Noël de tous styles et de tous les pays, dans notre gazébo, entre 10 h et 21 h. Bienvenue à tous!

Pour plus d’information : 418-247-5104 ou andreep1@telus.net


Andrée Pelletier et François Faguy




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