Une fenêtre sur nos gens d’ici
par Guylaine Hudon le 2022-11-02

Germain Pelletier, maire de L’Islet
Monsieur Germain Pelletier, maire. Photo prise au quai L’Islet par Sarah Paquet.
Le 21 novembre de l’année 2021, monsieur Germain Pelletier, notre maire, prit possession de son poste par acclamation. Pour ceux qui, comme moi, croyait qu’être élu par acclamation voulait dire qu’il s’agit d’être applaudi… Bien malheureusement, non. Par acclamation veux dire sans opposition. La Municipalité de L’Islet n’est pas un secret pour monsieur Pelletier qui a déjà siégé comme conseiller municipal, dans les années 2000. Ses deux mandats lui ont fait acquérir de nouvelles connaissances dans les secteurs du loisir, de la voirie (travaux publics), de l’industrialisation, ainsi que dans le CCU (Comité Consultatif Urbanisation).
Depuis sa tendre enfance, ce côté humain, équitable et politique s’est consolidé. Étant parmi les plus âgés de la famille, il dut s’occuper à l’occasion de ses frères et sœurs plus jeunes. Dans l’organisation des Cadets, il a occupé divers postes de direction. Cela a servi à renforcer son esprit de partage, car il n’avait qu’une seule envie : être à l’écoute des besoins de ses autres coéquipiers. Ce trait de caractère l’habite encore aujourd’hui. Il s’intéresse, à savoir, qu’elle est sa population, qui travaille pour la municipalité. « Je suis un homme qui aime donner. À mon intégration dans la municipalité comme maire, mon esprit s’est coordonné pour penser en équipe et non de façon individuelle. Je sais très bien que je ne pourrai pas aider tout le monde malgré toutes mes bonnes intentions. Il y a toujours des pour et des contre à une idée; je veux pouvoir offrir le plus que je puisse donner tout en gardant un équilibre ».
Dans la vie de tous les jours, monsieur Germain Pelletier doit composer avec diverses opinions. Quand deux idées s’opposent, un débat en découle. Défendre son point de vue est parfois ardu et n’est pas donné à tout le monde. Pour le maire, c’est un vrai charme : « Ça m’allume de débattre; ma passion pour la politique découle de cet aspect. Parfois, entre amis, nous échangeons à propos des élections, soit fédérales ou provinciales; avec plaisir je me mets à débattre avec eux ». Bien sûr, parfois ces discussions risquent de prendre un virage inattendu, ou bien que les deux parties en opposition devraient l’emporter. « En discutant, les points de vue sont exposés, mais une décision doit être prise. Rester entre deux perspectives ressemble à un bateau. Il ne peut pas se gouverner quand une partie veut tourner à tribord et une autre à bâbord, un choix doit être fait ».
Au cours de l’entrevue, j’ai appris que monsieur Pelletier avait plus d’une corde à son arc. Fervent travailleur, il a œuvré pendant 25 ans aux Alarmes Clément Pelletier. Il a siégé au conseil d’établissement de l’école Saint-François-Xavier. Il travaille encore à ce jour pour le corps des Cadets, enseignant à une nouvelle génération. Toujours actif chez Cuisine EG, fabriquant d’armoire de cuisine. Ses nouvelles fonctions de maire font qu’il travaille trois jours par semaine à cette entreprise. Le reste du temps est mis à contribution pour équilibrer ses taches en tant que maire de la municipalité. Son emploi comprend plusieurs sphères : « Je suis beaucoup plus impliqué dans tous les secteurs d’activités que quand j’étais conseiller. Je suis invité un peu partout, car je suis représentant de la municipalité. Avec le conseil, nous échangeons à propos de projets, mais je garde un droit de veto ».
Devenir maire semblait être sa destinée. Lors de ses premiers mandats en tant que conseiller, sa femme et lui ont discuté. « J’ai dit à mon épouse que je pourrais bien devenir maire un jour. Sur le moment, elle s’était mise à rire. Quand je suis entré en tant que conseiller, elle a commencé davantage à y croire. Maintenant, je suis en poste ». Malgré l’envie présente d’être maire, il a mis un point d’honneur à ne déloger personne. Quand l’ancien maire, monsieur Jean-François Pelletier, a annoncé qu’il ne renouvelait pas son mandat, monsieur Germain, avança sa candidature. « Je me suis dit, pourquoi pas? Prendre l’initiative de faire des élections, pour moi, ressemble davantage à un complot pour déloger un maire si l’on est en désaccord ou bien que le poste soit trop alléchant pour refuser. Je souhaitais de la stabilité pour le village, et stabilité ne rime pas avec changement. J’ai saisi l’opportunité, en sachant seulement que Jean-François Pelletier ne se représentait pas ».
Reprendre un travail mis sur pause peut avoir des avantages et des désavantages. Quand monsieur Germain Pelletier est entré en poste, plusieurs dossiers sensibles pour la population étaient déjà sur la table. « Les dossiers qui sont en cour, nous n’aurions peut-être pas décidé des choses en ce sens, mais il faut respecter ce qui a été décidé par le conseil avant nous. Nous voulons avancer et clore les dossiers qui sont ouverts depuis un certain temps. Les choix pris par le conseil avant nous, étaient inspirés de différents aspects et contexte que nous n’avons pas à ce jour. D’autres facteurs, en revanche, se sont entremêlés dans nos décisions ». Bien évidemment, l’un des dossiers qui touchent la population de L’Islet-sur-Mer se trouve à être le changement des adresses. Annoncer à la population touchée par des coursives, ces derniers réclament des réponses. « Ce dossier est encore en discussion, nous essayons de trouver la meilleure option. Peut-être bien que tout le monde n’aura pas à changer, rien n’est encore joué, mais ce problème est imminent ne serait-ce que pour aider les services d’urgences à trouver le bon foyer ou encore diminuer le nombre de chiffres identiques et différencié par une lettre ».
Dans ses nouvelles fonctions de maire, monsieur Germain Pelletier m’a confié qu’une partie de son travail était bien sûr des signatures de documents divers ou encore l’apposition de ses initiales. Jean Béliveau a dit : « une signature, on l’appose souvent, mais cela s’avère déplaisant quand on ne peut lire ce qui est écrit ». En écoutant l’écho de ses paroles, je me suis fixé l’objectif de toujours signer clairement. Je dois toutefois avouer qu’une fois au Cadet, il y avait plus de 200 certificats à signer. Ma signature, à la fin, devenait de moins en moins une belle calligraphie, mais ce n’était pas par choix ». Son travail lui vaut aussi d’être reconnu bien plus souvent maintenant. « Plusieurs me saluent, me disent bonjour; malheureusement je ne connais pas encore tout le monde, mais au fond de moi, je reste la même personne que je sois maire ou citoyen ».
Les quatre prochaines années semblent parties sur une belle lancée avec monsieur Germain Pelletier à la tête de la municipalité. « Ce que je veux offrir, c’est de continuer de donner le meilleur de moi-même. D’être équitable, même quand on veut donner plus et que c’est impossible ».
Je souhaite le meilleur des mandats au nouveau maire et à l’homme au grand cœur qui s’y trouve.
Sarah Paquet, journaliste-pigiste
Journal Le Hublot