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Chronique architecture et patrimoine
par Guylaine Hudon le 2019-07-24

L’influence américaine

La maison de colonisation a connu son essor au début du 20siècle. Ce mois-ci, on s’intéresse à deux autres styles de la même période. Par contre, on sort du continuum des articles précédents pour présenter des modèles de maison importés des États-Unis. Beaucoup de bâtiments à L’Islet s’inspirent de ces styles venus d’ailleurs.

Le cottage

Le cottage est un bâtiment carré ou rectangulaire fort simple. Il s’apparente fortement à la maison de colonisation, à la seule différence que le toit débute plus haut, ce qui agrandit le comble. En d’autres mots, les murs sont prolongés jusqu’à une certaine hauteur dans le comble, ce qui n’est pas le cas de la maison de colonisation.

Dans le modèle américain, la façade est celle arborant le pignon et non le mur où se termine la toiture, comme la maison de colonisation ou la maison canadienne. Sur la façade se trouve une galerie couverte par un petit toit. À L’Islet, la façade n’est généralement pas sur cette face, puisque les modèles traditionnels comme la maison canadienne n’ont jamais le devant sur ce mur. Au final, la seule différence avec la maison de colonisation est la hauteur du début du toit dans le comble.

La maison cubique

La maison cubique, comme son nom l’indique, est de forme carrée, ou du moins presque carrée. Les murs montent sur les deux étages principaux. Un toit à quatre versants de faible angle généralement sans lucarne couronne le tout. Le comble, soit le troisième étage, est trop petit pour être habité. Jusqu’à maintenant, il s’agit du premier style architectural à comporter un deuxième étage complètement entouré de murs.

Un des éléments fondamentaux de ce modèle est la galerie couverte en façade qui se prolonge parfois sur les autres côtés. Les poutres la supportant sont souvent travaillées et ornementées. Comme le cottage, les fenêtres sont à guillotine. De plus, on retrouve sur certaines fenêtres des impostes, soit une partie fixe dans le haut de la fenêtre formant un grand carreau.

Ce bâtiment a un volume massif et a comme avantage d’être simple à construire. Il n’y a pas de structures complexes comme une mansarde ou des lucarnes, seulement quatre murs et un toit simple.

À L’Islet, on retrouve beaucoup de variantes de ces deux modèles d’influence américaine, particulièrement à L’Isletville et à Saint-Eugène. Le bâtiment cubique n’est pas toujours carré et a souvent un toit à deux versants plutôt que quatre. On ajoute parfois une lucarne traditionnelle ou rampante (longue) et des annexes sur les côtés, dans les coins ou à l’arrière. Les maisons ont pu aussi être modifiées avec le temps, ce qui a pu altérer certaines de leurs caractéristiques originales.

Cet article conclut la présentation des styles de maisons anciennes présentes à L’Islet. Les prochains mois, on s’intéressera plus en détails à certains éléments des maisons anciennes. La première chronique sur ce sujet portera sur les fenêtres.

Tristan Morin

Une maison de style cubique à L’Isletville. Photo : Google Street View.




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