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250e anniversaire de l'église Notre-Dame de Bonsecours
par Guylaine Hudon le 2018-01-11

Les trois églises

Pour cette première chronique sur l’histoire de l’église de Notre-Dame de Bonsecours, nous explorerons l’histoire précédant l’église jubilaire. En effet, l’année 1768 n’est pas le début de la religion chrétienne à L’Islet : deux autres temples ont été construits avant le bâtiment actuel.

Les débuts

L’Islet naît en 1677 avec les concessions des seigneuries L’Islet-Saint-Jean et Bonsecours. Dès 1679, un premier missionnaire, l’abbé Thomas Morel, est envoyé pour desservir la faible population de la longue bande de terre entre Québec et Rivière-du-Loup. On célèbre quelques messes par année, sans plus. Les sacrements comme les baptêmes et funérailles sont tout aussi difficiles à célébrer. Au total, 15 prêtres et pères récollets desservent L’Islet de 1679 à 1745.

Vers la construction d’un temple

Très tôt, les habitants demandent la construction d’une église; autrement, ils doivent célébrer la messe dans une maison privée. La communauté L’Islétaine se réunit donc le 16 décembre 1685 chez François Bélanger et le 17 mars 1686 chez François Guyon pour discuter du projet. Les censitaires veulent une chapelle à la rencontre des deux seigneuries de L’Islet pour mieux accommoder la population tandis que le seigneur Bélanger la veut sur son domaine (à L’Anse-à-Gilles). Leurs points de vue divergents ont pour effet de retarder la construction d’une église.


La maison François Guyon, endroit où est rédigée une requête pour la construction d’une église à L’Islet le 17 mars 1686. Photo : Tristan Morin.


La première église

En 1699, Louis Bélanger, seigneur et fils de feu François, cède aux demandes des habitants et fournit une portion de sa propre terre à la frontière des deux seigneuries pour la construction d’une église. C’est donc cette année-là que l’on construit une petite église en pierre d’à peine 20 par 25 pieds qui ne contient que 11 bancs. Elle demeure l’unique temple paroissial jusqu’en 1721.

Après 1721, la première église est conservée, mais est convertie en chapelle de la Congrégation. Cette dernière survit jusqu’en 1852, année où on la démolit pour réutiliser ses pierres dans les fondations de l’actuelle chapelle de la Congrégation au mur nord de l’église. Son emplacement est aujourd’hui marqué par la statue du Sacré-Cœur entre le stationnement et l’enceinte du cimetière.

La deuxième église

La première église étant trop petite, on rebâtit une église plus grande en 1721 sur le site du bâtiment actuel. Ses dimensions sont de 25 par 72 pieds et sa charpente est en bois. C’est cette église qui connut la guerre de la Conquête où les Anglais ont incendié la Côte-du-Sud.

De cette église, il ne reste que le tabernacle de Noël Levasseur, sculpté en 1728, faisant partie entière du maître-autel actuel. Le prix de ce tabernacle était pour l’époque moins onéreux que la construction d’une église?!

La troisième église

La troisième église est bâtie en 1768 sur le site de la deuxième. Il s’agit de l’église actuelle. La construction de ce temple sera le sujet de la chronique du prochain mois.

Tristan Morin


Le monument du Sacré-Cœur à l’emplacement de la première église. Photo : Tristan Morin.





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